Je suis Simon Yourm, du journal « Limites du
monde », et je suis chargé de faire un reportage sur les colonies
martiennes. Chaque fin de journée (heures terriennes), j'écrirai des notes.
J'embarque demain, à bord du "Pégasus" mon
vaisseau interplanétaire. Le voyage dure deux jours.
« Ding,
dong, les passagers du "Pégasus" sont priés
de se rendre à la porte 1. »
Mais c'est moi, ça ! Je me précipite, donne mes billets et entre dans
ma cabine. Nous décollons. Le voyage est moins long que les voyages terre-lune des premiers cosmonautes ! (Ça leur prenait quatre jours.)
Note : Le "Pégasus"
nous permet de marcher normalement, sans flotter dans les airs, et a une bibliothèque vidéo complète ; rien n'y manque.
J'arrive enfin à l'hôtel martien. L'eau qui est puisée dans le sous-sol de
Mars permet de vivre sur cette planète : l'eau est composée d'oxygène et
d'hydrogène ; en décomposant l'eau, on a de l'oxygène pour respirer et de
l'hydrogène pour faire marcher les moteurs, car l'hydrogène est plus inflammable
que le pétrole. Elle sert aussi à faire pousser des plantes mi-terriennes,
mi-martiennes, comestibles ; à boire, à remplir les piscines.
Sur Mars, l'atmosphère est non-respirable, mais
il y a une atmosphère, donc un avion à hélice ou un hélicoptère peut voler. On
utilise des hélicoptères sans train d'atterrissage, mais leur forme incurvée
leur permet d'amerrir dans les grandes piscines prévues à cet effet ; des
distributeurs d'hydrogène sont installés un peu partout dans ces piscines.
D'énormes tuyaux traversent de toute parts l'hôtel. L'habitacle des
hélicoptères se détache, entre dans les tuyaux et nous permet d'aller : au
garage des hélicoptères à hydrogène, aux pompes à eau, aux chambres, à
l'observatoire, à la station de contrôle, aux salles de jeux, aux garages des
jeeps et des cars tout terrain fonctionnant à l'hydrogène.
En arrivant, je vais voir un robot indicateur qui sera toujours avec moi.
Je lui dis mon nom ; il me conduit à ma chambre, me remet les clefs de ma
jeep, celles de mon hélicoptère et me fait visiter l'hôtel.
La salle de
jeux :
J'entre ; plein de jeux sont là ; ce qu'on va bien s'amuser !
L'observatoire : Il permet de savoir tout ce qui se
passe dans le système solaire.
La journée tire à sa fin. Le robot me ramène à ma chambre, j'écris mes
notes et je mendors.
Notes : Des robots nous guident dans
l'hôtel ; la salle de jeux contient des jeux vidéos,
des tables de ping-pong, des piscines, des jeux de dames et d'échecs.
L'observatoire renferme des dizaines d'ordinateurs indiquant la force des vents
cosmiques, permettant l'observation des planètes et une foule d'autres
appareils auxquels je n'ai rien compris.
« Sept heures trente, debout ! me dit
mon robot.
-
Déjà ?
-
Visite rapide du poste de contrôle, puis c'est la belle vie pour
vous ! »
Poste de
contrôle : Ici, tout
l'hôtel est contrôlé : la salle des machines, les garages et autres.
L'oxygène et l'eau sont ce qu'il y a de plus surveillé.
Je vais aux vestiaires, me change, monte sur le plongeoir de la piscine,
saute.
« Alerte, alerte, la nappe d'eau souterraine est épuisée, alerte,
alerte.
-
Aouch ! »
La piscine se vide de son eau et je tombe sur du béton. Mon robot vient
vers moi et m'explique :
« La nappe d'eau vient de se vider ; cela mettra une heure pour
nous connecter sur une autre nappe ; entre-temps, plus d'eau, plus
d'hydrogène, plus de piscine, et les hélicoptères ne peuvent décoller, ils sont
couchés sur le flanc !
-
Et l'oxygène ?
-
Des réserves d'air nous permettent de respirer pendant deux jours
terrestres. »
Après toutes ces émotions, je suis allé dormir.
Notes : La salle de contrôle veille à ce
que tout aille bien dans l'hôtel.
Les jours passent, puis, enfin, le "Pégasus"
revient nous chercher. Après une partie de jeu vidéo et mille adieux à mon
robot, je pars. En survolant Mars, le capitaine du "Pégasus"
nous indique :
« À votre droite, la vallée Marineris, tellement longue que, lorsque dans un côté il fait jour, dans l'autre côté il fait nuit ; à votre gauche, le mont Olympus, le plus haut volcan du système solaire, il est deux fois plus haut que le mont Everest.
Conclusion : Tout ceci est vrai : la vallée Marineris, le mont Olympus, que des hélicoptères peuvent voler sur Mars, qu'il y a de l'eau dans le sous-sol de Mars, que l'on peut transformer l'eau en oxygène et en hydrogène.
Ceci pourrait réellement arriver,
mais il faudrait pouvoir aller sur Mars et on pourrait y vivre, qui
sait ?